La résistance à la compression est généralement considérée comme la principale propriété caractéristique du béton. Depuis la découverte du béton armé, les études ont été axées sur la recherche de méthodes permettant de renforcer cette résistance. Des progrès considérables ont été enregistrés dans ce domaine au cours de ces dernières décennies. Aux Etats-Unis, durant les années 1950, une résistance à la compression de 35 MPa était considérée comme une résistance élevée. Dans les années 1970, la limite a été portée à 70
MPa, alors qu’en 1990, la notion de béton à haute résistance était réservée à un béton d’une résistance à la compression comprise entre 80 et 100 MPa. Et cette évolution n’est pas terminée ! Des résistances
à la compression supérieures à 120 MPa ont été réalisées lors de constructions récentes. La notion de ‘haute résistance’ est dès lors très relative et, de toute évidence, évolutive. Il n’est dès lors pas étonnant que coexistent plusieurs définitions du ‘béton à haute résistance’.
Selon la norme européenne EN 206-1, le béton est considéré comme un ‘béton à haute résistance’ à partir d’une classe de résistance de C55/67. Le premier nombre derrière la lettre C fait référence à la résistance à la compression caractéristique mesurée sur des cylindres de 300 mm de hauteur et d’un diamètre de 150 mm, et le deuxième nombre, à la résistance à la compression caractéristique mesurée sur des cubes de 150 mm de côté. La définition ne précise aucune classe de résistance maximale. Elle peut cependant être de
facto déduite de la liste des classes de résistance possibles allant jusqu’ à la classe C 100/115 ( tableaux suivant ):